Pascal
Famery
116 avenue du President Wilson
93100 Montreuil
France
116 avenue du President Wilson
93100 Montreuil
France
Bio express. Né en 1958 au Havre (76), 4 enfants. J’ai d’abord été graphiste indépendant puis co-fondateur et responsable de l’association nationale J.presse (journaux lycéens, journaux étudiants, fanzines, etc.), cofondateur et directeur du Festival de presse Jeune Scoop en Stock, journaliste et directeur artistique dans la presse et enfin responsable du secteur des médias scolaires et lycéens au sein du Centre pour l’éducation aux médias (CLEMI) du ministère de l’Education nationale.
Expositions.
10.2022 : Participation aux Portes ouvertes des ateliers d’artistes de la ville de Montreuil dans l’atelier de Valérie Rouzaud.
02.2023 : Exposition dans la cave L’Amitié rit à Montreuil.
05.2023 et 05.2024 : Participation à l’exposition collective Manifestampe 2023 et Manifestampe 2024 à l’atelier Damien Valéro à Vincennes.
10.2023 etv 10.2024 : Participation aux Portes ouvertes des ateliers d’artistes de la ville de Montreuil, la Maison ouverte.
11/12.2023 et 12.2024 : Exposition dans la boutique Les Heures Lab à Vincennes.
Pascal Famery, jeune graveur de 66 ans. Je me consacre à la gravure depuis 2016 et de manière beaucoup plus assidue depuis mon départ à la retraite en juin 2021. Et je pratique exclusivement la technique de la manière noire depuis deux ans.
Obsédante manière noire
Graveur depuis seulement quelques années, je n’aurais jamais eu la témérité de me confronter à la technique exigeante de la manière noire sans que ne se soient incrustés en moi, il y a bien longtemps, les lavis de Victor Hugo ou l’outrenoir de Pierre Soulages, les obscurités des photos de Josef Koudelka, ou encore les noirs charbonneux des films de Jim Jarmush.
Une fois dépassée la monotonie du geste, les heures de bercage préparatoire de la plaque de cuivre deviennent pour moi une forme de recueillement où peu à peu mûrit le dessin du motif. Le miroir du métal se transforme lentement en un labour minuscule.
Puis par le brunissage, énergique ou délicat, je fais affleurer la lumière à « contre-nuit ». Des blancs tranchants jusqu’aux anthracites, l’infinité des gris modèle les formes qui s’animent comme des échographies.
C’est là que j’espère faire naître de ses noirs intenses et veloutés, de l’émotion et du mystère.
Série Black Hills
Les Black Hills (collines noires) revêtaient un caractère sacré pour les nations sioux et cheyennes. Au terme de premières guerres indiennes, le traité de Fort Laramie (1868) attribue ce territoire aux sioux lakotas. Mais le déferlement de chercheurs d’or dans la réserve conduit le gouvernement américain à en proposer le rachat pour une somme dérisoire. Après l’échec des négociations, les amérindiens sont sommés d’évacuer le territoire.
La guerre des Blacks Hills donnera lieu à la fameuse bataille de Little Big Horn (25 et 26 juin 1876) lors de laquelle l’alliance des Sioux, des Cheyennes et des Arapahos remportent une victoire écrasante contre les régiments menés par le lieutenant-colonel George Armstrong Custer.
Plus tard, la nuit a enjambé les collines.
L’obscurité a humecté la prairie, imprégné les bois.
Le jus noir, gras et fluide imprègne la surface grainée.
Au bout de son manche, la goutte de métal fait peu à peu affleurer la lumière.
La nervure se fait rémige ; les ramilles, barbes ; les tiges, ossatures.
Les ramures prennent leur envol.
Les feutres s’emmêlent aux cylindres d’acier.
La roue s’ébranle, écrase l’étreinte du cuivre et du papier.
Les spectres luminescents effleurent la matière intense et veloutée.
La brise lèche les plumes, le duvet frémit.
Le grondement s’intensifie, les aigles dévalent des hauteurs dans un galop furieux.