Odile
Liger
France
- 0662825870
France
Parcours :
Après un Master en peinture à l’École des Beaux-Arts de Nîmes (DNSEP) en 1985, Odile Liger se tourne vers la gravure en suivant une année de perfectionnement à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg en 1996. Puis elle fréquente l’atelier taille-douce de Lacourière-Frélaut en 2002 et l’atelier René Tazé en 2009 à Paris.
En 1999, elle reçoit la Bourse annuelle de Gravure par l’Académie des Beaux -Arts de Paris. En 2008 le CEAAC (centre européen d’actions artistiques contemporaines) lui attribue le prix de la ville de Strasbourg pour son travail en peinture et en gravure. En 2006, l’Aide à l’installation d’un atelier de gravure attribuée par la Drac (direction régionale des affaires culturelles d’Alsace) lui permet d’acquérir une presse taille-douce et de développer son travail en gravure.
Odile Liger aime la compagnie des écrivains, des acteurs, des métiers du livre …elle collabore en pratiquant le dessin ou la gravure sur des créations théâtrales ou pour accompagner des textes contemporains. Ces rencontres intenses lors de résidences artistiques ou lors des périodes de travail dans le milieu du spectacle vivant ou le milieu du livre sont vécues comme des moments privilégiés qui ponctuent le temps de recherche solitaire en atelier et font rebondir le travail vers de nouvelles voies.
Enseignement :
De 1995 à 2011, médiatrice culturelle au service éducatif des Musées de la ville de Strasbourg, rattachée au MAMCS (musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg).
Depuis 2012, Odile Liger enseigne la gravure à la Hear (Haute école des arts du Rhin) dans l’enseignement supérieur, également enseigne la gravure et le dessin « Dessiner dans les musées » pour les élèves des Ateliers Publics de la Hear.
A partir de 2016, l'installation dans un nouvel atelier, mon engagement comme enseignante dans l'atelier gravure à la Hear de Strasbourg, un besoin de resserrer mon travail autour de la gravure et du dessin ont suscité un jeu d’associations et de croisements entre pointe-sèche, eau-forte, et monotype, s'est affirmé...des rencontres étranges et surprenantes, d'un lavis et d'un trait de pointe sèche, d'une morsure violente au trait net de l'eau-forte...des couches de mémoire qui se percutent.
Une résidence dans l’atelier de gravure Alfara Studio près de Salamanque, été 2017, a prolongé et intensifié ces recherches avec Los suenos de Alfara, suite de paysages fantomatiques faits de superposition de gravure sur cuir et gravure sur plexis...
http://www.odileliger.com/los-suenos-de-alfara-ete-2017/
Conjointement au travail solitaire d'atelier, j'ai toujours recherché des expériences insolites en collaboration avec des acteurs, des écrivains, des collectifs de théâtre : graver sur scène dans Freetime, dessiner durant les répétitions dans Le Misanthrope mis en scène au TNS par S. Braunschweig ouvrage Répétitions, Ed. L’inventaire, la création de gravures accompagnant de la poésie dans Le temps si long, édition Atelier de l'agneau ; ces diverses collaborations bousculent le travail l’amenant sur des terrains inconnus.
http://www.odileliger.com/voir-ailleurs/le-theatre/
Une expérience récente et d'envergure à l'occasion d'un mécénat d'entreprise dans le cadre de la manifestation « L'industrie magnifique » à Strasbourg m'a permis de concevoir 11 plaques de zinc gravées, matrices d'une série de portraits d'ouvriers au travail tirés en eau-forte. Les gravures tirées en 8 exemplaires sont quant à elles rassemblées sous forme d'un portfolio accompagné de deux textes et d'un gaufrage d'une découpe laser d'une empreinte de pain, intitulé "Un geste Un regard".
La gravure est un lieu d'expérimentation, un lieu de résonance entre dessin et écriture, un lieu de rencontre entre dessin à la pointe sèche et morsure profonde gravée dans le métal. L'emploi de techniques moins toxiques me permet une plus grande fluidité et facilite l’hybridation dans mes recherches. Jouant de l'impression en creux et en relief avec des éléments mobiles apposés sur des plaques de zinc gravées à l'eau-forte, je crée des télescopages énigmatiques. Ces gravures révèlent des réminiscences enfouies qui affleurent à chaque impression sous la presse, les derniers travaux "La montagne magique, "Passage de montagne", "Les assoupis".
A côté, le dessin m’accompagne fidèlement, par vague, plus direct, plus instinctif, il permet des échappatoires libres et amusantes, dernières séries Les 20 de 2020, Un ange passe.