Erolf
Totort
France
France
Erolf Totort est mon nom de naissance Flore Trotot inversé, Je suis graveure, toute mes images sont à l'envers.
Je suis née le 3 mai 1969. Je vis et travaille entre Paris, la Normandie et la “Préhistorie“.
J’ai été initiée dès ma prime jeunesse à l’art, dans l’atelier de peinture, inspirée par les travaux de Arno Stren pédagogue de “la sémiologie de l’expression“ de l’École Nouvelle d’Antony. Après un DEUG d’arts plastiques à l’université Paris VIII, j’intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 1992, et en sors diplômée en Images imprimées en 1996.
Bercée par Rahan et par les contes de Kipling, puis inspirée par les écrits de Clarissa Pinkola Estés et le travail de Maria Guimbutas et de Claudine Cohen sur les Vénus, la liberté des Nanas de Niki de Saint-Phalle et les rondeurs des muses des peintres classiques, mon univers créatif se tourne vers la préhistoire et les femmes. Fascinée par le mystère des origines, je cherche le sens de la vie tout azimut, du nadir au fond des grottes, jouant avec notre histoire de l’art, de la Vénus de Lespugue aux luttes féministes du monde contemporain. Ma quête prend de nombreuses formes : gravures, peintures, installations, et bien sûr livres.
Mon héroïne nommée Ava, incarnation de la femme primordiale, vit il y a 22 000 ans au Gravettien entre la Loire et les Pyrénées, une époque mystérieuse qui nous a laissé des statuettes stéatopyges, des peintures sur les parois des grottes, des objets en ivoire de mammouth, en os ou en corne, ciselés et gravés d’animaux et de signes, des parures délicates, perles naturelles ou façonnées, et des silex taillés.
Pour dépeindre avec précision l’univers matériel et symbolique de cette femme, je me documente sans cesse, je lis beaucoup d’articles, thèses, romans ou essais sur la préhistoire, l’anthropologie, l’ethnologie, l’éthologie, la nature; je voyage, je visite les sites, les musées, les réserves; je prends contact avec des préhistoriens renommés comme Marylène Patou-Mathis, directrice de recherches au CNRS, Jean-Luc Rieu, du Musée de la préhistoire d’Île-de-France, Sophie Archambaud de Beaune, archéologue, Jean-Loïc Le Quellec mythologue ou Romain Pigeaud archéologue spécialiste de l'art pariétal, et éditeur scientifique.
Dernièrement, j’ai travaillé avec Aurélien Simonet archéologue de département des Landes à l’élaboration d’une exposition “Voyager avec Ava, la préhistoire dans les Landes“ mettant en avant mon univers en lien avec le patrimoine de la région.
En 2014, Les Éditions Points de Suspension publient “Le Journal d’Ava, femme de Cro-Magnon“, Ava se pose les premières questions, tente un calendrier pour compter le temps, elle trace, dessine, sculpte. Ce sont les femmes qui gèrent les mystères. Les humains marquent leur corps pour sortir de l’animalité, la culture commence par là. La civilisation naît des signes donnés. (prix du Jury 2014 Salon du Livre sur la Préhistoire du musée de l’Homme de Neandertal, de la Chapelle aux Saints, Corrèze). ÉPUISÉ
Suivirent :
En 2016, “Le Bestiaire d’Ava“. Ava partage avec nous ses dessins et ses histoires d’animaux sauvages.
En 2018, “Je rêve de toi“. Ava est éprise d’Adama, chasseur d’un autre clan. Telle une Pénélope libre, elle profite de l’absence de l’homme pour créer. Poétesse ancestrale, elle nous livre ses rêves. Adama est son “musset“; ÉPUISÉ
Les trois derniers volumes de cette série ont été réalisés grâce à des résidences d’écriture.
En 2019, au Musée de l’Homme de Neandertal à la Chapelle-aux-Saints en Corrèze j’ai pu écrire les textes de “L’Herbier d’Ava“, dans un état de sérénité extrêmement créatif, la disponibilité offerte par ce séjour m’a permis de célébrer la nature, et la Grande-Déesse pourvoyeuse de nourriture, de remèdes et de protection avec Ava, comme si j’y étais.
En 2022, les deux derniers ouvrages ont été publiés, toujours chez le même éditeur, avec le soutien du département des Landes, du PréhistoSite de Brassempouy et de l’Abbaye d’Arthous. Je suis allée en repérage dans tous les lieux cités, de la Dordogne au Portugal.
“Les Parures d’Ava“. Au solstice d’hiver, le clan d’Ava accomplit les rites pour s’assurer les faveurs de la Grande-Mère. Ils façonnent des parures, chantent, dansent, célèbrent la fête du Renouveau, l’immuable victoire du soleil sur la nuit.
“Le Voyage d’Ava“. Elle va retrouver Adama, le père de son enfant. Il lui a laissé une chanson et une carte pour se repérer. De Castel-Merle, en Dordogne, à Foz Cöa, au Portugal, faisant escale dans les Landes, elle parcourt plus de mille kilomètres à pied avec son fils Adam.