Emma-Özlem
Kaya
19 rue Nationale
49330 Les Hauts-d'Anjou
France
- 0609532355
19 rue Nationale
49330 Les Hauts-d'Anjou
France
Je suis née à Angers, en 1980. Dès mon plus jeune âge, je me passionne pour les arts, explorant le dessin, la peinture et la gravure comme moyen d’expression.
Mes premiers travaux sont ancrés dans une recherche profonde de mon identité. Cette thématique, parfois difficile à aborder, m’invite à m’accorder des moments de sérénité en me concentrant sur des sujets tels que le corps, la flore et la faune aquatique. Malgré ces pauses, la quête de l’identité reste au coeur de mon processus créatif.
Je considère chaque chemin de vie comme un livre, composé de chapitres qui racontent les expériences, les engagements et les voyages de chacun. À travers mes oeuvres, je tente d’illustrer ces récits en utilisant diverses techniques de gravure, comme la pointe sèche, l’eau forte, la gravure au sucre, la gravure à l’adhésif… ainsi que le cyanotype. Ces méthodes, souvent fragiles, reflètent la complexité de l’identité humaine. Je m’interroge sur la relation entre l’image que l’on projette et celle que l’on perçoit de soi-même.
Je suis également très attachée au patrimoine industriel immatériel, une influence profonde héritée de mon père, qui était ouvrier tanneur en Turquie puis en France. Son savoir-faire, désormais en voie de disparition en France, inspire mon travail et ma réflexion sur la mémoire collective.
À Travers mon travail en gravure, je nous invite à explorer nos propres chemins de vie, à questionner notre identité.
Mon travail explore les multiples facettes de notre existence. En effet, pour moi, chaque chemin de vie est comme un livre, composé de chapitres racontant nos parcours, nos engagements, nos croyances...
J’interroge la manière dont nos expériences façonnent qui nous sommes et la complexité de l’image que nous projetons.
En résonance avec le documentaire sur ma famille et moi, diffusé sur la chaîne TV5 Monde en 2023 « Rassemblance, Emma-Özlem, Turquie » saison 1 épisode 12, je souhaite explorer les temps forts de la vie de ceux qui ont tout quitté pour une existence meilleure dans « ce GURBET », « ce pays étranger ». Ce terme, souvent évoqué dans les discussions de nos aînés d’ici et de là-bas, prend tout son sens à mesure que l’on grandit.
En tant qu’artiste, je suis profondément engagée dans une quête d’identité, influencée par mes origines turques et mon attachement au patrimoine industriel immatériel. Particulièrement au savoir-faire de mon père qui était ouvrier tanneur. Ce lien au passé, dont le savoir-faire disparait en France, enrichit ma réflexion sur la mémoire collective et de l’artisanat.
À travers diverses techniques de gravure, telles que la pointe sèche, la gravure sur cuir (cuir des tanneries de Châteauneuf-sur-Sarthe), la gravure à l’adhésif, je cherche à traduire la fragilité de l’être humain. Chaque œuvre devient un dialogue entre matière, texture, couleur et émotion.
Je m’intéresse particulièrement aux récits de « ceux qui ont tout quitté pour une vie meilleure » qui, après un voyage en train de trois jours, se retrouvent loin de ceux qu’ils aiment. Cette migration, souvent embellie durant notre enfance, à inspirer de nombreux poèmes et chants qui expriment un déchirement violent. Aujourd’hui, nos aînés racontent avec douleur la réalité de cette expérience, révélant que vivre loin des siens n’était pas si idyllique.